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Meilleurs Rhums de Guadeloupe, origines, rhumeries, marques

Le rhum en Guadeloupe fait partie intégrante de la culture locale. Avec les premières apparitions de la culture de la canne à sucre durant le 17ème siècle et l’invention du rhum par le Père Labat en 1694, le département d’outre mer est devenu un des principaux producteurs de ce breuvage en France et l’île en est devenu un de ses bastions les plus célèbres. Découvrons ensemble l’histoire du rhum en Guadeloupe, les différentes distilleries et marques locales, et voyons comment se procurer les meilleures cuvées de rhum de Guadeloupe.

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L’histoire et les origines du rhum en Guadeloupe

Le rhum en Guadeloupe, symbole d’un passé mêlant colonialisme et esclavagisme

Bien évidemment qui dit rhum, dit plantation de canne à sucre. Cette plante, servant à l’origine à la production de sucre à été découverte par les européens en Asie durant le moyen-âge au gré de leur relation avec le monde Arabe. Ce fût à l’époque une véritable avancée mais les terres d’Europe n’étaient pas vraiment adaptées pour la culture de cette plante. 

Après la découverte des Amériques par Christophe Collomb à la toute fin du 15ème siècle, la France à colonisé la Guadeloupe en 1635 suite au délaissement de cette île par les espagnols. Voyant une similarité de climat avec l’Asie dont est originaire la canne à sucre, les colons français ont donc décidé de la mettre en culture sur ces territoires.

C’est à cette époque que vont naître les prémices d’une industrie sucrière et avec elle la mise en place de l’esclavagisme, permettant la production du sucre à bas coût grâce à cette main d’œuvre gratuite.

Peu rentable, la culture du sucre a pourtant évolué vers celle d’un alcool appelé guildive, après avoir constaté que les restes de canne à sucre fermentant dans la chaleur produisait une eau de vie alcoolisée.

Cet alcool prendra le nom de rhum aux alentours de 1667 et l’histoire retiendra que le Père Labat, dont le nom est très connu encore aujourd’hui pour la célèbre marque de rhum guadeloupéen, fût le premier distillateur de rhum en 1694.

L’évolution du rhum en Guadeloupe au fil du temps

De la fin du 17ème siècle au début du 20ème, le destin du rhum en Guadeloupe n’a pas été un long fleuve tranquille. En effet, entre la fin de l’esclavagisme et les périodes de guerre où l’on a préféré se concentrer sur l’agriculture vivrière, la production de rhum à été fortement impactée.

C’est lors de la première guerre mondiale que le rhum guadeloupéen à pris de l’ampleur dû au fait que ce breuvage était envoyé au soldat sur le front, servant tour à tour de potion de motivation ou bien de médicament. C’est aussi à ce moment que le rhum, qui avait gardé une image d’alcool de mauvaise qualité, fut reconnu comme produit à part entière.

Sa soudaine popularité eut pour effet que les producteurs d’eau de vie en métropole, craignant pour leurs ventes, ont fait voter une loi interdisant l’importation de rhum sur le vieux continent.

De la production du rhum industriel à la production agricole

C’est suite à la seconde guerre mondiale et l’effondrement du cours du sucre que le rhum de Guadeloupe va obtenir ses lettres de noblesse et la reconnaissance que l’on connaît aujourd’hui. Le sucre de canne n’ayant plus beaucoup de valeur, les producteurs vont alors utiliser l’entièreté de la canne à sucre et non plus les rejets pour la fabrication du rhum. 

Ce rhum, bien plus savoureux et aromatique, va petit à petit prendre le dessus sur la production de mélasse ( ou rhum industriel ) et ainsi étendre sa réputation jusqu’au vieux continent.

De nos jours, le rhum de Guadeloupe est une véritable institution sur l’île et en France métropolitaine. Avec sa dizaine de distillerie reconnue par tous les amateurs de ce breuvage, le rhum fait partie intégrante de l’identité de l’île et est même devenu un atout touristique majeur

Les distilleries en Guadeloupe

Les grandes rhumeries en Guadeloupe

De nos jours, on dénombre encore une dizaine de distillerie en Guadeloupe, et l’on peut pour la plupart les visiter durant son séjour sur cette île. Parfois appelé rhumerie, ces grandes maisons du rhums sont réparties sur les 3 île de Basse-Terre, Marie-Galante, et Grande-Terre. 

rhum guadeloupe tonneau

Distillerie Bologne

Ayant pris place depuis le 17ème siècle sur les flanc du Volcan de la Soufrière, la famille Bologne ( une famille protestante hollandaise qui à été chassée du brésil ) s’est d’abord concentrée sur les plantations sucrières avant de commencer à produire du rhum en 1887.

Cette distillerie, qui reste néanmoins une des plus anciennes de l’île, a pris une pleine dimension sous l’impulsion de Louis Sarganton-Callard en 1930 jusqu’à s’étendre aujourd’hui sur plus de 150 hectares.

Ils pratiquent une distillation au moyen d’une colonne Savalle en cuivre et de 2 colonnes en inox. A l’origine, la distillerie Bologne était spécialisé dans la production de Rhum blanc, destiné principalement à la préparation de Ti-Punch, mais depuis 2010, la rhumerie à pris un tournant majeur avec une montée en gamme qui se traduit par la production de rhums vieux ainsi que de son tout premier monovariétal en 2015, le Black Cane et du tout premier rhum bio guadeloupéen en 2020.

Rhumerie Damoiseau

La rhumerie Damoiseau est le leader incontesté des ventes de rhum aux Antilles françaises et également le plus gros producteur de Grande-Terre, cette distillerie voit le jour en 1942.

C’est Roger Damoiseau qui, à l’époque, fit l’acquisition du domaine de Bellevue ainsi que d’une distillerie datant du 19ème siècle. La maison Damoiseau, la dernière de Grande-Terre, produit des rhums plus légers que ceux de ses voisins de l’île, et utilise la mélasse ainsi que le jus de canne.

La phase de distillation de ses rhums se produit dans 3 colonnes modernes avec un taux d’alcool plus élevé que la moyenne. Le vieillissement, quant à lui, s’opère en ex-fût de bourbon, exclusivement sous chêne américain.

De nos jours, ce sont les 2 fils Damoiseau qui ont repris l’entreprise avec Hervé qui s’occupe de l’entreprise, et Jean Luc de la distillation. Dans les années à venir, ils prévoient de poursuivre l’extension afin d’arriver à terme à un doublement de la production actuelle.

Distillerie Carrère Montebello

Cette distillerie, construite dans les années 1930 à Basse-Terre, connaît tout d’abord un destin tragique, puisqu’elle fut fermée en 1960 en vue de laisser place à un cinéma. C’est Jean Marsolle qui, en 1966, reprend les reines de la rhumerie Carrère et lui donne le nom de Montebello 9 ans plus tard.

L’entreprise, qui est aujourd’hui dirigée par la 4ème génération de Marsolle, Gregory et son frère Dominique, distille des rhums dans 2 types de colonnes, la colonne créole en cuivre et la colonne en inox.

Bien qu’étant un gros producteur de rhum en Guadeloupe, les rhums qu’elle produit restent néanmoins peu connus en dehors de leur île natale malgré quelques cuvées intéressantes.

Rhumerie Espérance ( productrice des rhums Longueteau et Kakutera )

La rhumerie Espérance, qui produit les rhums de Longueteau, de Kakutera ainsi que Mon Repos ( une marque destinée seulement au marché local ), fait partie des plus anciennes distilleries encore en activité de Guadeloupe.

C’est en 1890 qu’Henri Longueteau rachète une sucrerie au marquis de Sainte-Marie qu’il transformera 5 ans plus tard en 1895 en distillerie. Cette dernière se transmettra alors de père en fils et c’est François Longueteau qui la dirige depuis 2005.

Le domaine Espérance cultive ses cannes rouges et bleus non loin du volcan de la Soufrière et propose une distillation en colonne créole Inox à 28 plateaux. C’est en 2015 que la maison a commencé à proposer des « sélections parcellaires« , très populaires auprès des amateurs de rhum.

Depuis 2005, François Longueteau et Grégoire Hayot ont développé en parallèle la marque Kakutera ( qui signifie « L’île aux belles eaux » en Indien des Caraïbes ) afin de proposer une activité de vieillissement des rhums agricoles coulées à la distillerie Espérance. L’élevage des rhum Kakutera se produit principalement en ex-fûts de Cognac et avec des réductions lentes.

Rhumerie Reimonenq

Ayant vue le jour en 1916 à l’initiative des frères Reimonenq, cette distillerie, dont les rhums sont peu connus du grand public mais très prisés par les amateurs de ce breuvage, est située à Sainte-Rose, au nord de Basse-Terre. A cette époque de première guerre mondiale, l’industrie était très florissante grâce aux rations envoyées au soldat leur servant de remontant. La distillerie à vécu de nombreuses péripéties dans son passé avec notamment un violent incendie en 1969, et plusieurs cyclones durant les années qui suivirent. Les rhums Reimonenq ont tout de même toujours réussi à passer ces épreuves et produisent aujourd’hui un des rhums les plus fins des Antilles. Avec une double colonne à quatre fonctions ( dégazage, distillation, concentration et extraction ) qui la rend unique au monde, elle élabore ses rhums à base de jus de canne fermenté. Tout ceci produit un distillat dont le degré est plus faible que la moyenne ( entre 60 et 70 % ). A noter que la distillerie vaut le coup d’œil puisqu’elle abrite un passionnant musée du rhum ouvert aux visiteurs.

Distillerie Séverin

Cette distillerie qui porte toujours le nom de son premier propriétaire qui à l’époque produisait seulement le sucre, à été créée en 19ème siècle avant d’être rachetée en 1928 par la famille Marsolle. C’est à ce moment-là que l’on s’y est mis à produire le rhum avant de changer de main en 2014 et de passer sous le giron de José Pirbakas, un des plus gros planteurs de canne de Guadeloupe. Depuis le changement de main, pas mal de conflits entre actionnaires ont affecté les productions de cette distillerie ainsi que son ouverture aux touristes. A l’heure actuelle, la production est à l’arrêt et devrait reprendre sur un autre site ( probablement sur le territoire de la commune de Port-Louis, en Grande Terre ) après que le propriétaire actuel ait démonté le matériel en vue du déménagement après une décision de justice.

Rhumerie Poisson-Père Labat

La sucrerie de la famille Poisson voit le jour en 1860 avant d’être transformée en distillerie des décennies plus tard en 1916 par Edouard Rameau, un descendant de colons du 18ème siècle. C’est ce dernier qui y permettra la production de rhum en colonne en cuivre et prendra lui donnera le nom de « Père Labat » en l’honneur du célèbre missionnaire qui s’est installé sur l’île à la fin de 17ème siècle et serait à l’origine de la distillation du rhum en Guadeloupe. Ce petit domaine produit seulement quelque 300 000 litres de rhum par an mais est néanmoins un incontournable de Marie-Galante. Tenant à sa réputation de distillerie familiale et artisanale, loin de toute recherche de profit, elle produit un rhum de grande qualité avec des procédés de fabrication traditionnel en laissant vieillir ses productions dans de petites salles de tonneaux.

Distillerie Bellevue

La distillerie Bellevue voit le jour en 1769 à Marie Galante est la plus grosse de Guadeloupe en termes de production avec près d’un million de litre produit chaque année. C’est également le plus gros exportateur de l’île. Acquise récemment par le groupe Bardinet, elle a été construite en respectant à 100% les exigences de préservation de l’environnement, ce qui en fait le seul domaine au monde eco positif. Elle produit une énergie renouvelable à l’aide de panneaux solaires qui compense totalement ses propres besoins énergétiques. Son rhum est produit à partir des meilleurs qualités de canne à sucre de marie Galante et est très prisé des connaisseurs de par son arôme de terroir et son parfum fruité. Le rhum agricole blanc qu’elle produit est à 59° comme tout ceux de Marie Galante, mais la maison offre également un déclinaison à 50° et en punchs. La Distillerie Bellevue se veut la spécialiste du rhum blanc agricole et est à ce jour, la plus médaillée au salon de l’agriculture dans son domaine.

Distillerie Bielle

2ème plus importante distillerie de Marie-Gallante avec près de 330 000 Litres de rhums produits chaque année, ce domaine a vu le jour à la fin du 19ème siècle. Son nom, quant à lui, est resté le même au gré des changements de propriétaires. Son rhum, vieilli dans  ses propres chais, à été récompensé plusieurs fois au concours général agricole et a reçu notamment en 2016 3 médailles d’or pour ses Rhums vieux et sa liqueur Bois Bandé. Dans sa gamme, des rhums blanc à 59° ou 56° mais également des rhums bruns à 42° vieillis en fût de chêne de 9 et 10 ans d’âge.

Les grandes cuvées de rhum en Guadeloupe

Comme toute région productrice de rhum, on pourra distinguer en Guadeloupe les productions destinées à être vendues au plus grand nombre, notamment dans les supermarchés ou les épiceries, mais également les grandes cuvées destinées aux amateurs de rhums. Découvrez une sélection des plus grandes cuvées issues des grandes rhumeries de Guadeloupe :
longueteau grande cuvée rhum guadeloupe

Longueteau Genesis Blanc Batch 3 72,7°

Après sa distillation en 2018, le rhum a reposé 24 mois dans une cuve en inox dans laquelle il a été brassé et aéré régulièrement.

L’autre caractéristique de ce rhum est bien sûr son fort degré : 72,7°. Il n’a pas été réduit, ce qui en fait un rhum de dégustation très aromatique et puissant.

Père Labat Black Opus Millésime 2009 42°

Père Labat Black Opus Millésime 2009 est une cuvée limitée de la fameuse distillerie Poisson, qui opère sur la petite île de Marie-Galante depuis 1916.

Un premier vieillissement a eu lieu durant 8 années en fût de bourbon, comme il est de coutume…

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